"NOS" Prénoms & Fêtes à Souhaiter

Publié le par jiem

- Benoît - le 11 juilllet

Benoît a la même origine que Bénédicte. Cette transcription française de l'italien Benedetto et de son diminutif Benito date du XIIIe siècle.
En France, Benoît resta longtemps un prénom discret, réservé aux catholiques fervents. Il a connu une ascension rapide au milieu du XXe siècle et continue à être assez fréquent. Saint Benoît a joué un rôle majeur dans l'Église et la société chrétienne. C'est lui qui, en établissant la règle de l'ordre qu'il avait fondé, au mont Cassino, en 530, a servi pendant des siècles de modèle unique à tous les ordres de la chrétienté. Les bénédictins ont essaimé peu à peu dans tous les pays et y ont exercé une influence considérable. Mort en 547, saint Benoît a été proclamé " Patron de l'Europe " par le pape Pie XII en 1947. Ses reliques sont conservées dans l'abbaye Saint-Benoît-sur Loire (Loiret).

- Brice - le 13 novembre

Ce prénom celtique n'a pas du tout la même origine que Briac et Brian. Il vient de l'adjectif gaulois brictio, tacheté, qui a donné brizh en breton moderne.
Ce nom fut vraisemblablement attribué, à l'origine, à des garçons qui naissaient avec des taches de rousseur. Brice a franchi très tôt les frontières des régions celtiques. On connaît un martyr de ce nom qui fut évêque en Ombrie (Italie) au début du IVe siècle. En Angleterre également on note des Brice - souvent orthographié Bryce - dès le VIIe siècle. C'est surtout en Touraine que Brice a été très populaire dès le haut Moyen Âge et c'est dans cette région qu'il s'est maintenu avec le plus de constance. La popularité de saint Brice explique cette fidélité. Adolescent tourangeau, il fut pris en mains par saint Martin et élevé au monastère de Marmoutier. Il s'y montra dissipé et, devenu prêtre, mena une vie débauchée, servi par des belles esclaves. Cela n'empêcha pas saint Martin de le désigner comme son successeur. Brice devint évêque de Tours en 397 et, pendant de longues années, y fit scandale à tel point qu'un attentat eut lieu contre lui en 428. Il partit pour Rome, y fit pénitence, et revint transformé. Il gouverna alors pieusement son diocèse, le plus important de toute la Gaule à l'époque et construisit la basilique de Saint-Martin et plusieurs églises.

- Carla -
le 17 juillet

prénom féminin, qui provient de Carolus (de l'allemand harl, viril, fort).Forme féminine de Carl.
Carla a connu la même aventure que Carl dans les pays non germaniques. Mais contrairement à lui, la version féminine a débarqué en France dans les années 1980 et semble devoir y faire une très belle carrière. Elle a dépassé de loin Carole, fait jeu égal avec Caroline et talonne Charlotte. Ce succès est d'autant plus singulier que la forme de Carla met en évidence la racine germanique dont la signification est presque antinomique pour une femme. On fête les Carla en même temps que les Charlotte.

- Christine - le  24 juillet

d'origine grecque ou latine, il vient directement du mot Christ qui et la traduction grecque du mot hébreu "Messie".
Doublet de Christiane ; même origine et même signification.
Christine et Christina se sont imposés très vite dans toutes les nations chrétiennes. C'est la forme la plus répandue de l'ensemble des prénoms qui veulent afficher l'appartenance à la religion du Christ. Attribué dès les premiers siècles de notre ère, Christine a fait une grande carrière aussi bien en Scandinavie - où ce prénom fut illustré au XVIIe siècle par la reine Christine de Suède - qu'en Espagne, en Italie, en Angleterre puis aux États-Unis, où le diminutif Tina connut également un vif succès. En France, Christine, de 1955 à 1970, prit sa revanche sur Christiane et figura une dizaine de fois au palmarès des dix prénoms féminins les plus attribués. Aujourd'hui il s'est fait assez discret. Il y a huit saintes Christine répertoriées, la plus ancienne ayant vécu au IVe siècle. La plus étonnante est l'officielle patronne des Christine. Elle vécut en Belgique, aux XIIe et XIIIe siècles. Sa légende raconte que, morte une première fois à l'âge de 20 ans, cette moniale ressuscita durant l'office de ses funérailles, ayant reçu la mission divine de réconcilier avec Dieu le plus grand nombre possible de pêcheurs. C'est ce qu'elle fit en multipliant les miracles, les extases et les souffrances mystiques, durant plus de cinquante ans. Elle mourut, définitivement cette fois, en 1224.

- David -
le 29 décembre

Un grand prénom : juifs, chrétiens et musulmans lui ont réservé, au cours de l'histoire, le même accueil enthousiaste. David c'est, en hébreu (daoud), le chéri, celui qui est aimé de Dieu et des hommes.
Ce prénom a conquis une quantité de nations dont il serait difficile de dresser la liste. Il y est même devenu souvent un patronyme. Dans l'Église catholique plusieurs saints l'ont porté, dont l'un est le saint patron du pays de Galles. Au cours du siècle dernier, David est souvent arrivé en tête des prénoms masculins. C'est le cas, en particulier, en Angleterre et aux États-Unis. Mais aussi en France, entre 1970 et 1985. Ce succès, bien entendu, entraîne des périodes de reflux. Mais elles ne sont jamais très longues et il est vraiment peu probable que David tombe un jour en désuétude. À l'origine de ce triomphe international : un jeune berger aux cheveux roux ! Il vivait au XIe siècle avant notre ère et, au cours d'un combat, parvint à tuer, d'un coup de fronde, le géant philistin Goliath. Le roi Saül le prit comme écuyer et David le charma en jouant de la cithare. À la mort de Saül, il fut sacré roi d'Israël. C'est lui qui conquit Jérusalem, en fit sa capitale et y transféra l'Arche d'alliance. Son œuvre littéraire, les Psaumes, est restée dans toutes les mémoires. David est devenu, dans notre civilisation, une référence incontournable. Le messie attendu par les Juifs est appelé fils de David, titre que les Évangiles attribuent souvent à Jésus.

- Déborah - le 6 septembre

En hébreu, Débora, Dvora ou Déborah (דְּבוֹרָה - abeille) est, selon le livre des Juges (chapitres 4 et 5), une prophétesse et la seule femme parmi les Juges d'Israël. Elle exerça cette fonction pendant 40 ans, de 1260 à 1221 avant l'ère chrétienne. Elle est le symbole de l'intelligence, du dévouement, de l'éloquence, voire même de la perfection féminine.
Ce prénom, si connu du fait de la Déborah biblique, a attendu les Puritains anglais et américains du XVIIe siècle et XVIIIe siècle pour renaître : ils refusaient les prénoms " chrétiens " et choisissaient ceux de leurs enfants dans la Bible. Dans tous les autres pays (excepté dans les familles juives), Déborah est restée rare jusqu'au début du XXe siècle. Depuis il a connu un certain nombre de succès, en particulier en France où, à partir de 1965, il est devenu de plus en plus attribué, surtout dans l'Est. Le Livre des Juges de la Bible relate les exploits de Déborah, juge et prophétesse, qui anima la guerre des Hébreux contre Canaan. C'est en grande partie son courage et sa foi qui donnèrent aux Juifs la victoire... et une paix de quarante ans. À cette occasion la prophétesse composa un hymne qui reste l'un des plus beaux de la littérature hébraïque.

- Delphine - le 26 novembre

Son étymologie rattache Delphine au dauphin mais également à la cité grecque de Delphes, célèbre par sa pythie et par les étranges mystères qu'on y célébrait.
Il n'est pas impossible du reste que cette grande ville religieuse de l'Antiquité ait reçu son nom en l'honneur de l'étonnant mammifère marin qui lui servait de totem. Au contraire de Delphin, Delphine est un prénom qui n'est jamais tombé en désuétude. C'est en France qu'il a fait, depuis le Moyen Âge, l'essentiel de sa carrière. Il s'est peu exporté, sauf aux États- Unis, où ce sont surtout les Noirs américains qui lui ont fait bon accueil. Il semble du reste qu'ils aient pris Delphine comme émanant d'un nom de fleur, le delphinium. En France, Delphine a connu une grande période de succès dans les années 1970, figurant même au palmarès des dix prénoms féminins les plus attribués. Depuis, sa vogue est retombée, mais Delphine demeure un prénom assez fréquent. Sainte Delphine était une noble provençale, née en 1283. À 15 ans, elle épousa un garçon de 13 ans, Elzéar de Sabran. Tous deux décidèrent de rester vierges et de se consacrer à la prière. Son mari mourut en 1323 ; elle lui survécut trente- sept ans mais eut le rare bonheur, avant de mourir, d'assister à la canonisation d'Elzéar, à Avignon. Dephine et Elzéar sont des saints très populaires en Provence. On vénère leurs reliques dans l'église d'Apt (Vaucluse).

- Didier - le 23 Mai

Issu, comme Désiré, du latin desideratus signifiant attendu, désiré.
Cette déformation de Désiré a commencé sa carrière à l'époque mérovingienne, attribuée aussi bien en Italie qu'en Bourgogne, en Flandres ou dans le royaume franc. Puis, durant de nombreux siècles, sa sphère d'attribution s'est limitée à quelques provinces - Champagne et Dauphiné entre autres. Dans le courant du XIXe siècle, Didier a connu une diffusion imprévue, pourtant limitée aux pays francophones. Ce succès s'est accentué au XXe siècle, jusqu'à le faire figurer, en 1960, au sixième rang des prénoms masculins. Cet engouement est aujourd'hui retombé et Didier est redevenu un prénom assez rare. Saint Didier fut évêque de Vienne (Isère) à la fin du VIe siècle. Très apprécié du pape Grégoire le Grand, il voulut réformer les mœurs des monarques mérovingiens, qu'aucune débauche n'effrayait. Il s'attaqua en particulier à la terrible reine Brunehaut. Elle commença par le faire déposer puis, comme il continuait à dénoncer ses crimes, elle le fit enlever au cours d'une messe et massacrer à coups de bâtons.

- Elsa - le 5 Juillet

Diminutif d'Élisabeth.
Ce prénom s'est surtout acclimaté dans les pays de langue germanique. Il y était déjà utilisé au Moyen Âge : Elsa est, par exemple le nom de l'héroïne coupable de la belle légende de Lohengrin (XIIIe siècle), dont Wagner fera l'un de ses chefs-d'œuvre. En France, Elsa n'était pas fréquent jusque vers 1980. On assiste depuis à sa lente et régulière progression, qui l'a déjà amené à dépasser largement son prénom souche. On célèbre Elsa avec Élisabeth.

- Enzo - le 13 Juillet

Ce dérivé d'Henri est un mélange de sa forme italienne, Enrico, et allemande, Heinz. Il semble avoir été formé pour baptiser un fils naturel de l'empereur germanique Frédéric II, grand amoureux de l'Italie.
Enzo fut nommé roi de Sardaigne par son père en 1239 et combattit avec vaillance à ses côtés. Après la défaite de l'empereur, il fut exilé à Bologne et y vécut vingt-trois ans entouré d'une cour splendide. C'était un grand lettré. Ses poésies sont considérées comme les premières œuvres littéraires de la langue italienne, naissante à cette époque. Enzo fait aujourd'hui, en France, une remarquable carrière. Il dépasse de dix fois son prénom souche ! Ce qui est d'autant plus curieux qu'il n'est pas aussi courant ailleurs, même en Italie.

- Éric - le 18 mai

Il est issu du substantif germanique rik, le maître, le chef, le puissant, précédé d'un préfixe augmentatif. Il signifie en quelque sorte " le maître de tout ".
C'est le plus glorieux des prénoms scandinaves, porté, au cours des siècles, par plus de trente rois norvégiens, danois et suédois. Adopté dès les VIIe et VIIIe siècles par les peuples de l'Europe du Nord, ceux-ci utilisèrent si abondamment Éric qu'il devint presque leur propriété et que les autres pays de langue germanique mirent longtemps à l'accueillir. Pour les anglophones et les francophones ce délai fut encore plus long. Éric n'apparut par exemple en Angleterre qu'au milieu du XIXe siècle et, en France, seulement vers 1900. Il y resta peu fréquent jusque vers 1940 : il connut alors, peut-être sous l'influence du Prince Éric (une série de romans scouts écrits par Serge Dalens), une croissance notable, surtout dans les milieux bourgeois. Ce succès continua en se popularisant et Éric culmina, entre 1950 et 1963, au troisième rang des prénoms masculins. Depuis, cette faveur est retombée, mais Éric est désormais un prénom bien français. Saint Éric est, bien entendu, un roi scandinave. Il succéda à son père sur le trône de Suède en 1156 et se montra durant quatre ans un roi appliqué à sa tâche, protecteur de l'Église et attentif au sort de ses sujets. Il entreprit aussi l'évangélisation de la Finlande païenne. Mais, en 1160, il fut assassiné à la fin d'une messe par un rival danois. Il est considéré depuis comme un martyr et le jour anniversaire de sa mort est une fête nationale en même temps que celle de tous les Éric.

- Fabrice - le 22 août

Tiré du latin faber, fabri, l'ouvrier, l'artisan.
Fabrice fut le nom d'une grande famille romaine, illustrée par un consul, Caius Fabricius, dont l'incorruptibilité était proverbiale. Ce prénom, déjà répandu sous l'Antiquité, demeura assez fréquent en Italie et en Espagne mais ne fut guère utilisé ailleurs. En France, il est connu comme le prénom du héros de La Chartreuse de Parme, un Italien, Fabrice del Dongo, mais le succès tardif du roman de Stendhal, paru en 1839, ne provoqua pas son essor. Ce n'est qu'après la Seconde Guerre mondiale que Fabrice commença à connaître le succès ; il se répandit alors assez rapidement et culmina dans les années 1970. Il est aujourd'hui redevenu assez discret. Saint Fabrice fut un jeune espagnol, martyrisé à Tolède, en Castille, au IIIe siècle.

- Florence - le 1er Décembre

Issu du verbe latin floreo, fleurir (ou de son participe présent florens, florissant, en fleur).
Florence est un prénom répertorié depuis l'Antiquité et qui s'est répandu ensuite dans toute l'Europe. Quasi absent au Moyen Âge (bousculé par la diffusion des prénoms germaniques), il a commencé à réapparaître à la Renaissance, mais timidement, peut-être gêné par la notoriété de la ville de Florence. Ce n'est qu'au XIXe siècle qu'il a pris son essor et d'abord en Angleterre, aidé par la gloire internationale de Florence Nightingale, co- fondatrice de la Croix-Rouge avec Henri Dunant. Dans ce pays, il occupa même la première place au palmarès des prénoms féminins en 1900. Florence fut également très répandu aux États-Unis et dans plusieurs pays anglophones. Il y déclina à partir de 1930, au moment où il commençait à connaître le succès en France. Très fréquemment attribué jusqu'en 1980, il y est depuis concurrencé par les nombreux prénoms floraux. Sainte Florence était une jeune païenne d'Asie Mineure qui, en 359, rencontra saint Hilaire, alors en exil. Il la convertit ainsi que toute sa famille. Lorsqu'il fut autorisé à rentrer à Poitiers, son diocèse, elle le suivit et vint fonder un monastère, en Poitou. Elle mourut en 367.

- Francis - le 28 Septembre

C'est une forme anglaise de François qui se répandit en Grande- Bretagne au début du XVIe siècle et y fut assez populaire jusqu'à la fin du XVIIIe.
Après une période de déclin, Francis resurgit au milieu du XIXe siècle et fut adopté dans tous les pays anglophones. Il y est encore très fréquent. C'est à cette époque qu'il pénétra en France où il fit une jolie carrière qui culmina de 1930 à 1960. Aujourd'hui, Francis s'est fait discret, presque rare. Saint Francis a été canonisé en 1987 par le pape Jean-Paul II. C'était un japonais converti au christianisme. En 1637, il fut victime des persécutions entreprises par le pouvoir, torturé puis exécuté.

- Frédéric   le 18 juillet

Frédéric, Frédérick est un prénom d'origine germanique, existant dans de nombreuses langues. Il est formé des racines frid (paix), ric (puissant) ou bien rik (roi). Le nom est souvent donné en référence à saint Frédéric d'Utrecht, il signifie, en quelque sorte, " le roi pacifique ".
Ce prénom germanique est répertorié depuis le VIIIe siècle, à l'est du Rhin, bien sûr, mais également en Italie du Nord, dans la péninsule ibérique et dans le royaume franc. Ce fut, pendant des siècles, un prénom royal, voire impérial, sous l'influence, sans doute, du grand empereur romain germanique, Frédéric Ier Barberousse (1122-1190), qui domina l'Europe pendant plus de trente ans. Frédéric a, par la suite, été illustré par des rois autrichiens, prussiens, danois, hollandais, siciliens... et ce prénom s'est répandu dans la plupart des familles princières d'origine germanique. Pendant longtemps, en France (comme en Italie ou en Espagne), il n'eut pas une grande diffusion. Au XIXe siècle, il commença à connaître le succès mais sans jamais devenir vraiment populaire. Il faut attendre 1950 pour voir poindre l'essor de Frédéric qui culminera vers 1965 : il figurera alors, pendant près de quinze ans, au palmarès des dix prénoms masculins les plus attribués. Ce succès sera suivi d'un reflux assez rapide - mais Frédéric demeure aujourd'hui un prénom bien implanté. Saint Frédéric fut, en 825, nommé évêque d'Utrecht par Louis le Débonnaire, fils et successeur de l'empereur Charlemagne. Il fut, en 838, assassiné par des mercenaires, alors qu'il finissait à peine de célébrer la messe dans sa cathédrale. On découvrit ensuite que ses assassins avaient été payés par l'impératrice Judith, épouse de l'empereur, à laquelle il avait publiquement reproché sa vie débauchée.

- Gaby –  29 septembre

Etymologie hébraïque : "Gabar et El", force et Dieu
Féminin de Gabriel.
Gabrielle s'est répandu bien plus tard que son masculin, au début du XVIe siècle seulement. Ce prénom a été vite adopté dans de très nombreux pays, y compris en Angleterre, où Gabriel au masculin n'avait guère eu de succès. En France, Gabrielle s'est illustré dès la fin du XVIe siècle en la personne de la maîtresse du " bon roi " Henri IV, Gabrielle d'Estrées. Sa carrière, depuis, a connu des périodes de crue et de décrue mais Gabrielle n'est jamais tombé dans l'oubli. Aujourd'hui, il est en ascension continue et beaucoup de spécialistes estiment qu'il atteindra les premiers rangs d'ici quelques années, comme au Québec où il est septième au palmarès des prénoms féminins.

- Hervé le 17 juin

1/ Le nom de Herve viendrait de Arvia signifiant cours d'eau. Ce nom viendrait donc d'un ruisseau dont il reste maintenant qu'un petit filet, le Hack (Hac).
2/ Issu du vieux breton houarn, le fer, et bev, ardent, vif, Hervé évoque, étymologiquement, un guerrier agressif et habile.
C'est un prénom longtemps resté dans son terroir d'origine, l'Armorique, même s'il fut répandu au XIe siècle en Angleterre, sous la forme d'Harvey, par les Bretons qui accompagnèrent Guillaume le Conquérant. Il ne commença sa carrière en France que dans le courant du XIXe siècle et n'avança que lentement. À partir de 1930, il devient peu à peu populaire et, dans les années 1960, connaît un très large succès. Depuis, il est de nouveau en décrue, mais on peut s'attendre à son retour dans les années à venir. Saint Hervé est l'un des saints bretons les plus populaires. Né aveugle au début du VIe siècle, il était le fils d'un barde qui confia son éducation à un moine, le futur saint Urfol. Un jour, un loup dévora l'âne du mentor : Hervé s'agenouilla pour prier et le loup vint s'atteler lui- même à la charrette. À partir de ce moment, les miracles vont accompagner Hervé tout au long de sa vie, et de nombreux disciples viendront le rejoindre. Il fondera deux monastères dans le pays de Léon. À sa mort, de nombreuses églises lui seront dédiées.

- Jacky – le  25 juillet

Contrairement aux apparences, l'anglais Jacky et ses dérivés ne sont pas des variantes de Jacques, (James en anglais), mais de Jean, (John en anglais).
Les spécialistes britanniques ont étudié les étapes de cette curieuse transcription à partir de Jan, forme ancienne de John couramment utilisée au Moyen Âge. Un diminutif affectueux, composé de Jan et de Kim, se répandit ensuite et donna Jackim, à l'origine de Jacky. Il fut très employé dans le langage parlé mais ne commença à apparaître à l'état civil, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, qu'au milieu du XIXe siècle. Il s'est répandu ensuite pour devenir vite très populaire. Parallèlement, l'usage s'est maintenu d'utiliser Jack ou Jacky comme un substitut familier de John : les amis intimes du président Kennedy l'appelaient tous Jack. En France, Jacky a été l'un des premiers prénoms anglo-américains à apparaître à l'état civil : il a connu un certain succès dès les années 1940 et, si sa faveur est retombée vers 1960, on continue de l'attribuer régulièrement. Jacky se fête avec les Jean.

- Jordan –  le 23 avril

Jordan est un patronyme français très ancien, apparu selon toute vraisemblance en Languedoc au XIIe siècle, lorsque l'usage d'un patronyme après le prénom de baptême se fixa. Jordan était devenu un prénom courant dans le midi à la suite des premières Croisades, les croisés ayant pris l'habitude de rapporter en France de l'eau du Jourdain pour baptiser les enfants. Dans les actes notariés du Moyen-Age, c'est la forme latine du patronyme qui est utilisé, à savoir Jordanus, traduit en language vernaculaire indifféremment Jourdain, Jordan, voire Jorda en langue d'oc.

- Jude - le 28 Octobre

Jude est la transcription latine de l'hébreu Yehouda, signifiant " je remercierai Dieu ".
La Bible grecque transcrit ce nom Judas, mais sous cette forme il est si profondément associé, dans notre tradition, à l'apôtre qui trahit le Christ, Judas Iscariote, qu'une sorte d'accord tacite s'est fait pour changer la voyelle terminale lorsqu'il s'agit de désigner un autre personnage. Jude/ Judas est un nom important dans la Bible. C'est celui du quatrième fils de Jacob et de sa première épouse, Léa. Il sera l'ancêtre d'une des douze tribus d'Israël, celle du roi David. Son nom deviendra celui de tout le peuple d'Israël : les Judéens puis les Juifs. Jude est aussi le nom d'un apôtre du Christ, frère de saint Jacques, auteur d'une épître qui figure dans le Nouveau Testament. Malgré ces références, Jude n'a jamais été souvent attribué en Occident, sauf chez les juifs dans sa version hébraïque, Yehouda. Même les Puritains américains n'ont pas osé le ressusciter au XVIIe siècle. En France, comme ailleurs, il reste exceptionnel. On fête les très rares Jude en mémoire de l'apôtre du Christ, mort martyr en Perse au Ier siècle.

- Laurie - le 5 octobre

À l'origine Laurie est masculin ; c'est le diminutif familier et usuel de l'anglais Laurence, Laurent en français.
Depuis les années 1940, ce prénom s'est féminisé aux États-Unis, devenant une forme usuelle de Laura et s'écrivant également Lori. C'est donc d'outre-Atlantique que Laurie a débarqué en France vers 1990 ; il y a rencontré un très grand succès qui persiste encore aujourd'hui.

- Léa - le 22 mars

Ce prénom de trois lettres a une double origine. Pour les Hébreux, c'est le nom de la première épouse de Jacob, qui signifie " la fatiguée ". Mais Léa est aussi un prénom romain, féminin de Léo, signifiant " la lionne ", d'usage assez fréquent dans l'Antiquité.
La tradition hébraïque affirme que Léa avait les yeux fatigués à force de pleurer, car elle était promise à Ésaü qu'elle n'aimait pas. Elle finit par convaincre son père, Laban, d'obliger Jacob, qui travaillait chez eux, à l'épouser. Jacob, qui était amoureux de sa sœur Rachel, dut obéir et attendre encore sept ans pour obtenir la main de Rachel. Utilisé assez souvent aux premiers temps du christianisme, ce prénom a été remis à l'honneur à la fin du XVIe siècle par les protestants anglais et les Puritains. Il fut répandu ensuite dans tous les pays anglophones où il est resté courant. En France, Léa n'est apparu qu'à la fin du XIXe siècle et demeura longtemps un prénom rare. Mais à partir de 1990 il a commencé une fulgurante ascension qui l'a porté au premier rang du palmarès des prénoms féminins en 1997, une place qu'il a conservé 7 années consécutives. Sainte Léa était une veuve romaine du IVe siècle qui, sous la direction de saint Jérôme, distribua ses biens aux pauvres et fonda un monastère près d'Ostie. Elle y mourut en 384.

- Michel - le 29 septembre

Ce nom, qui apparaît à plusieurs reprises dans la Bible, possède une signification étymologique assez rare. L'hébreu Mika'el dérive en effet d'une question mikha El, signifiant " qui donc est comme Dieu ? ". Cette forme interrogative ne se retrouve dans aucun autre prénom.
Dans l'Europe chrétienne, la popularité de l'archange saint Michel fut telle, à partir du XIIIe siècle, que son nom se répandit alors comme une traînée de poudre, en particulier en France, où le pèlerinage du Mont- Saint-Michel attirait de grandes foules. Très fréquent tout au long des siècles, il connut un succès étonnant de 1920 à 1970 et figura pendant plus de trente-cinq ans au palmarès des prénoms masculins, occupant même le premier rang quinze années de suite. À cette rare faveur a succédé une lente décrue, qui fait aujourd'hui de Michel un prénom largement distancé par ses variantes ou ses versions étrangères. Michel est, dans la tradition chrétienne, l'archange qui commande les légions célestes au service de Dieu. De très nombreuses légendes décrivent ses combats contre le Diable - Satan ou Lucifer - incarné par un dragon à plusieurs têtes, vomissant le feu. Dès le haut Moyen Âge, son culte fut célébré, en particulier en Italie, au Mont-Saint-Ange, et en France au Mont-Saint-Michel. Les Allemands désignèrent saint Michel comme protecteur de leurs armées, et le roi de France Louis XI créa, en 1469, un ordre de chevalerie à son nom. La date de sa fête coïncidait en outre avec celle du renouvellement des baux, dans la France de l'Ancien Régime, d'où le proverbe très populaire : " À la Saint Michel, tout le monde déménage".
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- Nathalie - le 27 juillet

Issu du latin natalis, signifiant " relatif à la naissance " (sous-entendu, " du Christ "), Nathalie a la même signification que Noël, et évoque la nativité de l'Enfant Jésus.
Prénom assez souvent attribué aux premiers siècles dans l'Europe chrétienne, il disparut dès le Moyen Âge, au profit de Noelle ou d'Emmanuelle. On le retrouve ensuite un peu partout, sous différentes orthographes, vers 1850, et depuis, il a acquis un statut de prénom classique. En France, Nathalie a connu une longue période de succès, de 1960 à 1975, atteignant même des scores que seul Marie, à la fin du XIXe siècle, avait dépassés. Pendant dix ans, il sera au premier rang du palmarès des prénoms féminins, avec une avance remarquable sur ses suivants. Résultat : Nathalie est aujourd'hui le prénom le plus répandu en France, tous âges confondus ! Cette extraordinaire faveur a bien sûr été suivie d'un brusque reflux. Sainte Nathalie était, au IXe siècle, une jeune mère de famille chrétienne de Cordoue, en Andalousie. Elle fut mise à mort, en 852, sur ordre de l'émir Abd al-Rahman, pour avoir caché un moine.

- Nelly - le 18 août

prénom féminin, d'origine celtique ou germanique, dérivé de Hélène, du grec « hélê » (éclat du soleil). C'est également un diminutif de Noël ou Noëlle. Les Nelly sont d'ailleurs fêtées le 25 décembre
C'est le diminutif familier de plusieurs prénoms anglais, Helen, Eleanor, Elinor, utilisé comme un prénom à part entière depuis le XVIIe siècle.
Il a connu une longue époque de succès en Grande-Bretagne de 1860 à 1930 et a ensuite débarqué en France, où, de 1940 à 1960, il a été de grande faveur. Il reste aujourd'hui encore très régulièrement attribué. On le rattache le plus souvent à Hélène.

- Nicolas - le 6 décembre

prénom masculin d'origine grecque, Nikólaos (Νικόλαος), qui signifie « la victoire du peuple » (de nikê : victoire et laos : peuple) et qui doit son succès à la grande popularité de saint Nicolas de Myre (fêté le 6 décembre et le 9 mai), protecteur des enfants, des étudiants, des marins, de la Lorraine et de la Russie.
Ce prénom est depuis plus de vingt siècles répandu dans toute l'Europe, apprécié aussi bien dans les pays de tradition orthodoxe que dans les pays de tradition catholique ou protestante. Très fréquent dès le Moyen Âge, en France comme en Angleterre ou en Russie, il a subi un peu partout une sorte d'éclipse aux XVIIIe et XIXe siècles, mais ensuite a repris son essor de plus belle. En France, au XXe siècle, Nicolas est ainsi arrivé, en 1980, à la première place du palmarès des prénoms masculins. Il a gardé ce rang plusieurs années de suite, et reste en bonne place. En Angleterre, aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, son succès est assez comparable. C'est sans doute la popularité mystérieuse du saint qui est à l'origine de cette belle carrière. En effet, on connaît bien la personnalité historique de cet évêque de Myra (aujourd'hui en Turquie), grand artisan du concile de Nicée en 325, où furent fixés les articles du Credo chrétien. Mais, au début du Moyen Âge, se propagea dans toute la chrétienté une extraordinaire Légende dorée qui en fit le plus incroyable des faiseurs de miracles, artisan en particulier de la célèbre résurrection de trois jeunes garçons assassinés par un boucher anthropophage. Il devint très tôt le saint protecteur des écoliers, mais aussi des marins pêcheurs, des marchands ambulants, des jeunes filles sans dot sans oublier de la Russie tout entière et de la Lorraine. Sa fête fut, dans de nombreux pays, une sorte de prototype du Noël d'aujourd'hui, donnant lieu à des réjouissances familiales et à des échanges de cadeau.
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- Noah - le10 novembre

en hébreu nôaH : repos) vient du patriarche biblique Noé mentionné ci-dessous. Noé est également cité comme prophète dans le Coran, dont une sourate porte son nom, Nouh (nûH) en arabe. L'équivalent anglais est Noah.

- Sophie - le 25 mai

Issu du grec sophia, la sagesse.
Ce nom apparaît dès l'Antiquité grecque et latine ; il se répandra en particulier dans le monde hellénique des premiers siècles et dans le ressort de l'Empire byzantin, à l'origine de l'Église orthodoxe. Dans la sphère de l'Empire romain il sera, comme bien d'autres prénoms, victime de l'invasion des prénoms germaniques et ne réapparaîtra que tardivement, au XVIe siècle. Il se répandra alors dans la plupart des pays occidentaux, en particulier en Allemagne et en Angleterre, puis en Italie. En France, il connut une période de faveur dans la première moitié du XIXe siècle, mais chuta ensuite, peut-être en raison du grand succès de la Comtesse de Ségur, Les Malheurs de Sophie, qui associait ce prénom aux idées fantasques de la jeune héroïne. Après un long purgatoire, Sophie est revenu dans les années 1940 et a atteint le palmarès des prénoms féminins les plus attribués, de 1970 à 1980. Il est un peu moins fréquent aujourd'hui mais, avec ses différentes variantes, reste un prénom très répandu. Sophie a, le même jour, une double fête. L'une évoque la mémoire de Madeleine - Sophie Barat qui fonda, au début du XIXe siècle, la société des dames du Sacré-Cœur pour l'instruction des jeunes filles. Son œuvre, répandue dans le monde entier, est aujourd'hui encore très active. L'autre fête de Sophie commémore la consécration de la grande basilique de Constantinople, au VIe siècle ; elle est dédiée à sainte Sophie, mais c'est, dans ce cas, Dieu lui-même, la Sagesse divine.

- Stéphane - le 26 décembre

Issu du grec stefanos, la couronne, signe de récompense, originellement faite de feuillage ou de fleurs.
Stéphane est la version première d'Étienne. Il s'est conservé sous cette forme, avec quelques variantes, dans la plupart des langues européennes. Répandu aussi bien dans le monde germanique et anglo-saxon que latin et hellénique, il a traversé les siècles depuis les débuts du christianisme jusqu'à nos jours, sans guère de longue éclipse. Il a connu une période durable de popularité dans les pays anglophones, de 1940 à 1990. Aussi bien aux États-Unis qu'en Grande-Bretagne, il a figuré plus de trente ans au palmarès des prénoms masculins. C'est sans doute ce succès qui a amené Stéphane en France, où il a rapidement fait une belle carrière, occupant le premier rang pendant six ans, de 1970 à 1975. Sa fréquence a aujourd'hui bien diminué mais, sous ses différentes graphies, il fait désormais partie des prénoms classiques.

- Sylvie - le 5 novembre

Issu du latin silva, la forêt.
C'était aussi le nom donné, dans la mythologie romaine, à la mère de Romulus et Remus, Rhea Silvia, symbole de la Terre nourricière. Ce prénom apparaît dans l'Antiquité mais ne semble pas avoir été fréquemment attribué. Disparu ensuite de l'usage, il ne refit surface que tardivement, au XVIIIe siècle, bien que de nombreux poètes de la Renaissance s'en soient servi de façon littéraire. Sylvie (Sylvia) a eu beaucoup de succès en Angleterre dans les années 1930. En France, entre 1950 et 1975, il a connu une sorte de triomphe, restant plus de vingt ans au palmarès des prénoms, et y occupant plusieurs fois la première place. Cette remarquable faveur est aujourd'hui oubliée. Sylvie est redevenu très discret. Sainte Sylvie, une aristocrate romaine du VIe siècle, joua un rôle important dans la conversion et l'éducation religieuse de son fils, le futur pape Grégoire le Grand.

- Théo -
le 9 novembre

Issu du grec theos, le dieu, mais aussi du germanique theud, le peuple.
Le grec theos est la racine de plusieurs prénoms usuels comme Théophile et d'autres plus rares comme Théodore, Théodose, Théodule, Théophane ou Théophaste. Mais de nombreux prénoms d'origine germanique ont été formés à partir de la racine theud, transcrit également Théo en français. La plupart sont aujourd'hui hors d'usage comme Théodebert, Théodechilde (féminin), Théodemir mais certains apparaissent de temps en temps, comme Théobald ou Théodoric. Enfin, pour compliquer encore le cas du populaire Théo, il existe un " Théo tout court ", d'origine germanique, porté par un saint du VIIe siècle, disciple de saint Éloi, qui s'écrit le plus souvent Théau. La vogue de Théo en tant que prénom indépendant est récente ; elle date des années 1980. Auparavant, il était le diminutif familier d'un prénom précis, déclaré en son entier à l'état civil. Théophile Gautier, l'écrivain du XIXe siècle, auteur du célèbre Capitaine Fracasse, était, par exemple, appelé Théo par ses amis. L'absence de référence donne aujourd'hui aux parents des jeunes Théo une liberté complète s'ils veulent déterminer la source du prénom de leur petit garçon. Outre les prénoms qui suivent commençant par Théo, on peut seulement leur indiquer brièvement que saint Théo (ou Théau) se fête le 7 janvier, saint Théobald le 6 novembre, saint Théodoric le 9 juillet, saint Théodulf le 24 juin. Mais cette liste est loin d'être complète. Au total il existe une trentaine de noms différents de saints commençant par Théo!

- Tom - le 3 juillet

Diminutif anglais de Thomas.
Il est utilisé dans les pays anglophones comme un prénom indépendant depuis le XVIIIe siècle, et y demeure assez fréquent. Son apparition en France ne date que des années 1980.

- Véronique - le 4 février

prénom féminin popularisé entre autres par sainte Véronique, qui aurait recueilli l'empreinte du visage du Christ sur un linge, dit Voile de Véronique, Sainte-Face ou encore improprement, Saint-Suaire. Il existe aussi Sainte Véronique Giuliani (Clarisse capucine italienne) qui vécu de 1660 à 1727 et qui fut stigmatisée.
C'est aussi, selon la tradition, une transcription latine de Bérénice. Il est cependant plus vraisemblable que Véronique soit issu d'un terme latin dérivé de l'adjectif verus, vera, vrai, certain, et du substantif icon, iconis, l'image, pour signifier " la vraie image ".

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Source : www.tous-les-prenoms.com/
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